Kevin Aserraf
Product Marketing @ Alan
19 mai 2020Bien-être au travail

Déconfinement : assurer la sécurité des salariés

Skello-Alan-webinar

Ce jeudi 14 mai, nous avons co-organisé un nouveau webinar avec Skello. Nous nous sommes posé des questions sur la sécurité des salariés, lors du retour dans les locaux.

En plus de nos deux entreprises, représentées par Alexis de Bouvet (Skello) et Lucie Leflour (Alan), nous recevions deux personnes qui vivent le sujet de façon bien plus concrète et qui ont pu nous partager leurs conseils. Il s’agit de Nicolas Alary, co-fondateur de Holybelly Café, et Marie-Pierre Cheroux, consultante RH qui travaille avec la Pharmacie de l’Europe.

L’heure de webinar ayant été très dense, nous allons opter ici pour un (très) condensé de ce que nous avons appris, tout en vous laissant l’accès à l’enregistrement vidéo si vous avez un peu plus de temps :

Pour être prévenu de nos prochains événements (en ligne ou bientôt en physique - on l'espère), dites-le nous ici.

Comment gérer la sécurité et la santé des équipes ?

La question des masques se pose évidemment très rapidement : les masques ne sont pas obligatoires en entreprise par défaut, mais puisque l’employeur est responsable de la sécurité et de la santé physique et morale des travailleurs, il peut les imposer. L’employeur doit aussi adapter constamment les mesures mises en place pour tenir compte des évolutions sur ce que l’on sait de l’épidémie. L’évacuation des masques est une problématique à part entière et Marie-Pierre donne l’exemple de la Pharmacie de l’Europe, qui a installé une poubelle dédiée aux masques et autres équipements de protection individuelle juste à côté de la badgeuse de l’entreprise : tout le monde y passe et cela fait donc partie des habitudes qui se mettent en place facilement.

On se demande ensuite comment communiquer avec les salariés : de tous les avis qui ressortent, prendre les devants aide énormément. Les expériences les plus compliquées viennent généralement de salariés que les employeurs ont laissé dans le flou. Communiquez votre plan d’action, prévenez des changements qui seront mis en place, tenez les salariés au courant de l’évolution de la situation, d’une manière claire et officielle. L’incertitude règne déjà suffisamment pendant cette période, alors toute la visibilité que vous pourrez amener aux salariés constituera autant de soulagement. Nicolas souligne d’ailleurs que Holybelly a communiqué de manière transparente en disant qu’ils n’étaient pas au courant de tout : c’est largement préférable à un silence radio. Parmi les idées soulevées : une newsletter régulière aux salariés (écrite et à laquelle ils peuvent donc se référer), une visioconférence (au cours de laquelle on peut se voir les uns les autres) ainsi qu’un accès constant à la messagerie interne de l’entreprise (qui permet d’être tenus au courant en temps réel et de poser des questions).

Cette communication est là pour minimiser le stress et l’anxiété — une question à part entière. La communication doit se faire dans les deux sens : autant qu’être transparent, il faut être à l’écoute des préoccupations et y répondre, systématiquement.

Comment faire en sorte que son établissement réponde aux normes sanitaires ?

Des normes sanitaires ont été mises en place par le gouvernement pour la reprise de l’activité dans les locaux d’une entreprise. Elles répondent à plusieurs questions concrètes.

Faut-il désinfecter les locaux entièrement avant le retour ? S’ils ont été occupés pendant les 10 jours précédant le déconfinement, alors oui, on considère que c’est nécessaire. Sinon, un ménage global avec les produits désinfectants habituels suffira, compte tenu du fait qu’on estime aujourd’hui que le virus tient aujourd’hui jusqu’à 9 jours sur certaines surfaces.

Pour l’instant, le secteur HCR (Hôtel, Café, Restauration) est dans l’attente, puisque les réouvertures ont été différées. Ceci dit, Nicolas s’attend à ce que les mesures se recoupent avec celles des commerces (espacement des clients, désinfection très régulière des équipements), tout en étant doublées de normes alimentaires renforcées. Il nous explique que si Holybelly a la chance d’avoir de grands locaux, il se doute que ces mesures seront difficiles à appliquer pour les petits établissements.

De son côté, Marie-Pierre nous explique que la Pharmacie Européenne a partagé le protocole de sécurité avec les représentants du personnel, de manière à ce que chacun puisse soumettre ses idées. De là, pour les équipements partagés, des consignes de nettoyage ont été mises en place pour garantir la sécurité de chacun, et partagées dans les newsletters évoquées plus haut.

Comment gérer l’accueil des clients dans son établissement ?

La plupart des questions se posent dès l’entrée du magasin, puisque certaines de ces mesures déterminent si on laisse rentrer un client ou non.

On pense notamment au masque : certaines enseignent l’imposent, d’autres le recommandent simplement. Notons qu’il est possible pour les magasins de refuser les clients qui ne portent pas le masque.

De même, le nombre de clients dans le magasin n’est pas traité de la même façon par tous. Les recommandations du gouvernement veulent un minimum de 4 mètres carré par personne, ce qui signifie qu’on limite les entrées, mais peut alors créer des files d’attente à l’extérieur des magasins.

La Pharmacie de l’Europe met du gel hydroalcoolique à disposition de ses clients, à l’entrée — ce qui est plus facile, puisqu’elle le fabrique elle-même. Le masque n’est pas obligatoire, mais un marquage au sol a été mis en place pour faciliter la distanciation et un seul comptoir sur deux est ouvert, qui est d’ailleurs désinfecté après le passage de chaque client.

Chez Holybelly, une zone à l’entrée du magasin qui faisait office de tampon thermique jusque là devrait être transformée en zone de désinfection. Pour Nicolas, si les décisions ne sont pas encore arrêtées, il sera difficile d’avoir une attitude passive vis-à-vis de la désinfection et des mesures de sécurité. De même, il s’attend à ce que le gouvernement prenne une position forte sur le COVID et ne fasse pas de dérogations sanitaires, mais étende le chômage partiel.

Enfin, des questions autour des paiements se posent. Actuellement, il n’est pas légal de refuser des paiements en espèces, mais Nicolas imagine qu’il devient nécessaire d’être pédagogue avec les clients pour éviter au maximum le contact avec l’argent liquide et privilégier les paiements sans contact.

Les outils numériques permettent de plus en plus d’éviter les contacts. Que ce soit de la commande à emporter en click-and-collect comme évoqué par Nicolas Alary ou les ordonnances envoyées par e-mail et préparées comme suggéré par Marie-Pierre Cheroux, ces usages ne sont que le début.

Merci à nos intervenants et à tous les participants ! Retrouvez le replay du Webinar complet ici.

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